Pierre Bonnard illustrateur - Catalogue - Antoine Terrasse EO 1/25 Lithographie
Pierre Bonnard illustrateur - Catalogue - Antoine Terrasse EO 1/25 Lithographie
Descriptif (ch)
- Considéré comme l’un des plus grands peintres du XX° siècle, Pierre Bonnard est né en 1867 à Fontenay-aux-Roses, près de Paris.
Il fait tout d’abord des études de droit, tout en fréquentant l’Académie Julian (1887-1889). Pierre Bonnard s’inscrit à l’Ecole des beaux-arts de Paris en 1888.
Dès le début des années 90, il participera régulièrement au Salon des Indépendants, puis au Salon d’Automne. De 1891 à 1898, Bonnard expose avec le groupe Nabis. On le considère alors comme « le plus japonais de tous les peintres français ». Bonnard peint, dessine, ses formes en arabesques et applique ses couleurs de manière plate, évitant tout effet de profondeur.
Sa première exposition personnelle est organisée en 1896 (Galerie Durand). Bonnard peint des portraits, des autoportraits, des scènes de rue parisiennes, des scènes de la vie familiale ; il crée des panneaux décoratifs. Bonnard collabore à la « Revue blanche ». Au début des années 1900, l’artiste se concentre sur la couleur et la lumière. Le dessin préalable prend une part accrue dans la construction de ses grandes compositions ; l’artiste aime à donner à voir par le jeu de fenêtres ouvertes et de miroirs. Il veut saisir l'espace dans sa globalité au travers de sa sensation immédiate.
- Le catalogue raisonné des illustrations de Pierre Bonnard, « Bonnard, illustrateur », a été publié en 1988 par les Editions Adam Biro.
Réalisé par Antoine Terrasse, le neveu de l'artiste, expert reconnu, l'ouvrage est la référence absolue en ce domaine. L'auteur y répertorie 59 entrées pour la période 1891-1947, entre la couverture « France-Champagne » - partition musicale pour une « valse de salon, pour piano » - et le double numéro de la revue Verve
- Pour le grand coloriste qu’était Pierre Bonnard, le dessin, en gris, noir et blanc, occupe une place déterminante.
Le peintre a toujours avec lui un carnet ou un bout de papier et un crayon pour noter sur le vif ses inspirations du moment. C’est dans son vécu quotidien qu’il trouve les motifs de ses tableaux, peints à l’atelier à partir de croquis où il a préparé la composition.
A travers ses dessins, Bonnard cherche à capter la fraîcheur de la sensation ressentie lors de l’observation, d’où cette définition inattendue du dessin selon lui : « le dessin, c’est la sensation ; la couleur, c’est le raisonnement. » Il renverse l’approche académique qui associe dessin et dessein, projet et idée préconçue, et couleur, sensation, sensualité. Bonnard cherche au contraire à dessiner de manière spontanée et libérée des conventions et pratique davantage le dessin comme exercice du regard que comme exercice de la main.
Pour lui, comme pour Gauguin avant lui, « savoir dessiner, ce n’est pas dessiner bien » : le dessin n’est pas un savoir-faire mais un savoir-voir qui consiste justement à tenter de se débarrasser du savoir. Dans chaque dessin, il cherche à retrouver un rapport neuf aux êtres et aux choses et à exprimer la sensation et l’émotion que lui procurent les apparences, sans préjugés Bonnard efface la hiérarchie traditionnelle entre le nu et son cadre, l’intérieur dans lequel la figure vit vibre autant qu’elle.
Dans une étude de femme nue à sa toilette, penchée, dans un intérieur, le corps n’a pas plus d’importance que le reste de la composition, le trait est même plus accentué sur la chaise et le broc que sur le corps de la femme. L’artiste dessine le corps dans l’espace, interpénétration du sujet et de son milieu. Pour dessiner le nu, il adopte un système de proportions intuitif qui n’a rien à voir avec les mesures académiques. Son neveu Charles Terrasse raconte comment l’artiste lui avait expliqué la nécessaire déformation du corps du modèle pour être fidèle à sa vision: « Le modèle est vu de près. Il est debout.
L’œil du peintre arrive à la hauteur de la tête. La vision est alors normale. Mais, au fur et à mesure que le regard descend, la figure semble s’éloigner (…). L’image que le peintre reçoit n’est plus normale, puisque ce sont des lignes obliques fuyantes qui viennent se présenter à lui. Il arrive donc à voir ces lignes plus longues ; elles débordent sur le miroir concave de son œil. Et c’est ainsi que pour être fidèle à sa vision, il représentera ce corps avec des jambes allongées et apparemment déformées. »
https://www.osenat.com/lot/21947/4726764-pierre-bonnard-18671947femme-a
Etat
Très bel ouvrage
- A noter : 2 déchirures de bord près du dos, au premier plat de la jaquette
- légère salissure sur l'étui
- Intérieur frais